Chaque jeu possède une histoire qui lui est propre, mais, hélas, il est souvent difficile pour les chercheurs de connaitre avec précision leurs origines. Le Blackjack fait partie de ceux-là et jusqu’à maintenant, les origines exactes de ce jeu pourtant si populaire nous échappent encore.
D’une façon très générale, on accepte l’idée que le Blackjack ait vu le jour aux environs du XVIIe siècle en France. Le jeu ne portait pas à l’époque le nom de Blackjack, mais plutôt celui de Vingt-et-un. Coïncidence ou réalité ?
Le « Vingt-et-un, l’ancêtre du Blackjack
Comme son nom l’évoque assez facilement, le Vingt-et-un est très similaire au Blackjack, jeu dans lequel 21 est la limite qu’une main ne peut dépasser sous peine de défaite immédiate. L’objectif du Vingt-et-un était également identique, le but étant d’avoir une main ayant un total de 21 en utilisant un système de comptage utilisant différentes valeurs de cartes.
Il subsiste cependant, entre les deux jeux, quelques différences que l’on peut qualifier de mineures. Celles-ci touchent non pas le principe du jeu, mais la façon de miser. Ainsi, pour prendre par exemple, seul le croupier avait le droit de doubler sa mise au Vingt-et-un.
Enfin, ce qui peut achever de convaincre que le Vingt-et-un est bel et bien l’ancêtre, ou du moins l’un des ancêtres, du Blackjack était une particularité de ce jeu : il existait une main au Vingt-et-un qui permettait de gagner plus et cette combinaison était composée d’un As et d’un Valet de pique. Or, le Valet est appelé « Jack » en anglais et la couleur noire « black ». Black Jack…
Le Sept et demi
Le Sept-et-Demi est un autre jeu au concept proche de celui du Blackjack et qui peut laisser penser à des liens historiques avec lui.
Toujours aux environs du XVIIe siècle, les Italiens s’étaient épris du Sept-et-Demi, un jeu de cartes qui se jouait avec les figures (Roi, Dame, Valet valant chacun 0,5 point), le 7, le 8 et le 9 (chacun valant 1 point). L’objectif du jeu était, évidemment, d’obtenir une main d’une valeur de sept et demi, un principe qui n’est pas sans rappeler celui du Blackjack. Au-delà du fait que chaque carte possède une valeur propre, on retrouve d’autres similitudes avec le Blackjack dans les règles de ce jeu :
- Le Roi de carreau faisait office de carte spéciale qui pouvait prendre deux valeurs différentes (1 ou 0,5). Ce qui nous rappelle l’As dans le Blackjack actuel (soit 1 soit 11).
- Tout joueur est éliminé dès lors que sa main dépasse les 7,5 points.
- Les joueurs ont la possibilité de tirer des cartes.
De là à conclure que Sept-et-Demi pourrait bien être un précurseur du Blackjack, il n’y a qu’un pas à faire.
Le Blackjack prend son envol
La Révolution Française est une période à marquer d’une pierre blanche pour le Blackjack , car c’est à peu près à cette période que le jeu s’exporta vers l’Amérique du Nord, le mettant sur le devant de la scène grâce à son potentiel que les Nord-Américains ont vite su découvrir.
Vers le début du XIXe siècle, le gouvernement américain décida d’interdire les jeux d’argent, ce qui aurait dû mettre un frein à la popularité du Blackjack. Ce fut pourtant le contraire qui se produisit et, bien que contraint à la clandestinité, le Blackjack continua à gagner en notoriété malgré des lois de plus en plus prohibitives sur les jeux d’argent. Et puis un beau jour de l’année 1931, le Nevada légalisa les jeux d’argent sur son territoire. Ce fût une révolution. Les établissements de jeu fleurirent et le reste de l’Amérique qui n’y jouait pas encore découvrit le Blackjack (et, accessoirement, les débuts de Las Vegas !).
Le début de l’histoire d’amour entre le Blackjak et les statistiques
C’est en 1953 que, constatant l’importance de la probabilité dans le jeu, Roger Baldwin, aidé par James McDermott, Wilbert Cantey et Herbert Maisel (trois de ses proches amis), s’est penché sur le Blackjack alors qu’il servait dans l’armée américaine. Le résultat de ses recherches est aujourd’hui connu par tous les joueurs de Blackjack comme étant la stratégie générale du Blackjack !
Leurs écrits changèrent la face du jeu, car pour la première fois, les joueurs avaient à leur disposition une manière de jouer qui optimisait leurs façons de jouer et améliorait la fréquence de leurs gains !
Une stratégie de plus en plus précise
Bien qu’étonnante d’efficacité contre les règles de l’époque, la stratégie mise au point par Roger Baldwin et ses amis n’était pourtant pas optimale. Le problème était que leur recherche n’était pas suffisamment complète et d’ailleurs le manque de moyens statistiques élaborés dont souffrait l’époque les a empêchés de réellement lisser et éprouver complètement la stratégie. L’effort fut toutefois suffisant pour servir de base à de futures recherches et c’est en 1962 que le professeur Edward O. Thorp reprit les travaux de Baldwin et publia le livre « Battre le croupier » dans lequel il décrit le premier système de comptage de cartes au monde pour le Blackjack. Le système du professeur Thorp est basé sur les mathématiques, ce qui signifie que son efficacité est scientifiquement prouvée.
« Battre le croupier » démontra au monde qu’il était possible de battre la banque rien qu’en comptant les cartes et ce ne fût évidemment pas sans conséquence. Comme on le devine, cette découverte bouleversa le monde du Blackjack à un point tel que les joueurs se mirent à prendre l’avantage sur les casinos. Ceux-ci durent donc réagir et instaurèrent de nouvelles règles tout en en modifiant d’autres. Cela explique aussi la sincère antipathie que les casinos éprouvent envers les compteurs de cartes.
Autre conséquence, le livre de Thorp, bien qu’assez complexe, contribua à renforcer encore plus la popularité du Blackjack, jusqu’à en faire le jeu numéro 1 des casinos.
Naissance des mythes et des légendes
Tout comme le poker, le Blackjack fait partie de ces jeux où la réussite, l’inventivité et l’audace de certains joueurs les ont poussés jusqu’au rang de légende. Il s’agit de joueurs ayant réussi à battre la maison grâce à leur ingéniosité et à leur talent naturel et qui ont au passage pu amasser de coquettes sommes. On voici quelques-uns :
Le MIT Blackjack Team
Sûrement la plus célèbre des légendes du Blackjack, cette bande de jeunes étudiants du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a pu, dans les années 90, gruger les plus grands casinos de Las Vegas en comptant les cartes et en travaillant en équipe. Ils sont connus sous le nom de MIT Blackjack Team (l’équipe du MIT) et ont même fait l’objet d’un film qui raconte leur épopée (Las Vegas 21, film que nous vous conseillons d’ailleurs). Il se murmure que le total de leur gain s’élève à plusieurs millions de dollars.
Ken Ulson
A l’origine de nombreuses méthodes de comptage de cartes, Ken Ulson était un surdoué, financier de formation et diplômé d’Harvard. Il était fortement attiré par les jeux et notamment par toutes les statistiques qui en découlent. Bien qu’ayant été un très bon joueur de Blackjack (qu’il jouait en équipe également), il est surtout connu pour son livre “Million Dollar Blackjack” qui est, aujourd’hui encore, l’une des principales références à ce jeu.
Stu Ungar
Nous ne pouvions clore ce chapitre sur les légendes du Blackjack sans parler de Stu Ungar, le légendaire génie du jeu qui excellait aussi bien au Blackjack qu’au poker et au gin-rami. Ayant découvert les jeux très jeunes à cause des activités de son père, Stu Ungar se découvrit rapidement une affinité avec eux et commença sa carrière très tôt, après la mort de son père, pour subvenir au besoin de sa mère malade. Stu était tellement doué dans le comptage des cartes (chose qu’il faisait sans effort apparent) qu’il a rapidement été interdit de Blackjack par tous les casinos (y compris ceux de Las Vegas). L’on estime que, tout du long de sa prolifique carrière, il a pu amasser dans les 30 millions de dollars.
Vous l’aurez compris, le comptage de cartes est la bête noire des casinos. Ils sont aujourd’hui sur le qui-vive et mettent en œuvre tous les moyens à leur disposition afin de déceler au plus tôt les compteurs : caméras de surveillance, vigiles et agents, faux joueurs, etc. Tout comportement louche et toute phase de chance suspecte sont ainsi passés au crible. Cela va même jusqu’à l’embauche de détectives qui vont enquêter sur les joueurs « chanceux » afin de déterminer si tricher est dans leur habitude ou pas.
Les débuts sur Internet
Les casinos en ligne ont commencé à opérer au début des années 1990. L’offre était encore basique à l’époque, mais le Blackjack était déjà un must à avoir pour attirer les joueurs. Aujourd’hui, les casinos ont bien évolué, mais le Blackjack, désormais décliné en plusieurs variantes, reste toujours un classique.
Cette disponibilité en ligne est très avantageuse pour les joueurs qui peuvent maintenant apprécier de jouer à leur jeu favori sans s’embêter à se déplacer dans un casino en dur. Grâce aux jeux gratuits et au différents bonus attribués par les casinos, jouer en ligne au Blackjack apporte également plus de plus-values aux joueurs : temps de jeu allongé, plus de temps pour réfléchir à la meilleure stratégie à prendre, entraînement, etc.
Si vous aussi vous souhaitez découvrir ce nouvel éden pour les joueurs de Blackjack, nous vous proposons ici une liste des meilleurs casinos actuellement disponibles sur internet, tous offrant une expérience confortable et surtout divertissante du Blackjack en ligne.